Gestion forestière

Reprise des activités de gestion forestières 

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 Il n'y a pas d'opérations de gestion programmées durant la saison de reproduction des oiseaux sur le site (fin mars - mi août). Seules les opérations exceptionnelles sont réalisées (chutes d'arbres, branches cassées), ainsi que l'entretient du site.
Cette année (2012) une parcelle de peupliers doit être abattue entièrement. Le taillis a déjà été coupé pour faciliter le travail des entreprises. Cette parcelle a été vendue par l'ONF, ce sera donc une entreprise privée qui fera les travaux. Le bois a été vendu sur pied.
Il s'agit d'un des rares cas pour lesquels les travaux forestiers sont effectués par une entreprise extérieure.
L'ensemble des travaux forestiers sont effectués par l'équipe des gardes de la brigade de Lille, basés à Avelin (5 gardes, 2 apprentis et de nombreux stagiaires). Cependant les arbres sont préalablement marqués par l'ONF qui nous fait bénéficier de son expertise en gestion forestière, ainsi que sur l'état sanitaire des arbres. Les arbres pointés ne sont pas forcément tous abattus. L'intérêt du site étant essentiellement ornithologique, bon nombre d'entre eux sont laissés sur place, mais sont simplement cernés, lorsqu'ils sont loin des cheminements. Cerner l'arbre permet de le conserver mort sur pied. Cette technique consiste à empêcher la sève de monter dans l'arbre et permet d'éliminer la concurence que le houpier de l'arbre (avec les feuilles) effectuait sur les autres, donc celà respecte la sélection effectuée par les agents de l'ONF en faveur des essences longévives ou des sujets d'avenir tout en remplissant un second rôle très intéressant.
L'arbre mort sur pied entame sa "seconde vie". Il pourra dans un 1er temps servir de gîte pour les pics (5 espèces occupent le site), sa loge pourra ensuite être occupée par un écureuil pour l'hiver, ou par d'autres oiseaux (Sitelle Torchepot, Mésanges, Chouettes...). Le bois mort de l'arbre sert de support et de nourriture pour les champignons, les insectes xylophages (qui se nourissent de bois) comportants le cortège des décomposeurs et dont les larves constituent une part importante de la nourriture des pics. Les vieilles souches profitent également aux batraciens (tritons et grenouilles) comme abris pour l'hiver, mais égalament durant une bonne période de leur cycle de vie. En effet, les batraciens ne fréquentent assiduement les points d'eau qu'au moment de la reproduction (du dégel à mai-juin, toutes espèces confondues), le reste du temps ils sont en forêt, cachés dans la litière, ou légèrement enfouis dans le sol ou la vase.
La gestion forestière tient donc compte du maintient de la futaie dans un bon état sanitaire, en privilégiant les essences locales et longévives (chêne pédonculé planté et charme en objectif, accompagnées du frêne et du boulot en essence spontanées), mais prend également en compte la faune et la flore, ainsi que de la sécurité des promeneurs sur les cheminements. Pour des raisons évidentes de sécurité, les arbres morts sur pieds ne sont pas maintenus sur les abords des cheminements, ainsi que les arbres malades.
 
Chaque année des parcelles forestières sont désignées pour les opérations de gestion sylvicoles. Ces dernières consistent spouvent en des opérations de nettoyement ou d'éclaircies, en vue de limiter la concurence des espèces spontanées à croissance rapide (bouleau, érable sycomore, aulnes, saules...) en vue de permettre la croissance des espèces longévives à croissance plus lente (chêne, charme). Cette gestion tend à terme à obtenir un boisement de chênaie-charmaie.
 
Lors des travaux de gestion forestières, un soin particulier est pris pour ne pas tasser les sols ou abimer les arbres non marqués (destinés à rester). Les engins circulent aux abords des parcelles ou n'y entrent que sur certains chemins désignés, jamais en coeur de parcelle. Les arbres abattus sont débités sur place et sortis par petits morceaux, ils peuvent également être laissés entiers sur la parcelle afin de constituer un stock de bois mort. Une revalorisation des produits de coupe par la création de planches et piquets qui constituent le mobilier du site est à l'étude, par le biais du déplacement d'un banc de scie mobile. Cette méthode nécessite de disposer de vastes surfaces de stockage pour faire sécher le bois fraîchement scié, mais présente l'avantage de ne pas devoir déplacer les grumes jusqu'à une scierie. Une partie du mobilier pourrait donc à terme être fabriqué avec le bois des arbres ayants poussés sur le site.
 



 

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